A l'ombre d'un arbre, au clair de lune ...[ priorité Gael ]

Mörganna ne voulait pas dormir. Elle avait l'impression d'avoir mieux à faire. Pourtant, auparavant, c'était une vraie pionceuse ! Mais cette nuit là, il n'y aurait aucun moyen de la faire dormir, elle ne tenait pas en place. Dès sa première journée dans ce Pensionnat, on lui avait parlé d'une forêt. La Forêt d'Emeraude. Mörganna avait immédiatement voulu y aller. C'était l'occasion où jamais.
La jeune fille sortit furtivement de son dortoir, veillant à ne reveiller personne, tandis qu'elle enfilait une cape et rabattait le capuchon sur son visage.
Elle se glissa hors du bâtiment, imaginant tout ce qu'elle pourrait bien découvrir dans cette mystèrieuse forêt.
Elle longea une bonne minute la lisière, cherchant un sentier mais visiblement, il faudrai qu'elle se fraye un chemin à travers les branches basses et les herbes hautes.
Tans pis, il fallait y aller. Elle pénétra alors la forêt, uniquement éclairée par le clair de lune qui réussissait à pénétrer la cîme des arbres.
Soudain, alors qu'elle était plongée dans ses pensées, elle entendit des bruits de pas derrière elle. Surprise, elle se retourna si vivement que le capuchon masquant son visage tomba, révelant son identité. Si c'était un professeur, elle était cuite. Mais elle n'eut malheureusement pas la bonne idée de rabattre le capuchon sur sa tête, aussi à présent elle était une élève parfaitement reconnaissable...

Gael ne voulait pas dormir. (j'adore, la même phrase lool) Comme toujours, il trouvait que c'était une vérritable perte de temps. Et puis, comme il contrôlait le temps, il n'avait pas besoin de paniquer sur le fait que son corps ne tiendrait pas quatre jours sans dormir. Lors de sa balade près du Lac Bleu il avait apperçu une forêt tellement sombre et mystèrieuse qu'il était obligatoire que cette dite forêt sois interdite aux élèves. Pfff... ques-ce qu'il fallait entendre tout de même ! A chaque fois qu'il y avait quelque chose qui pouvait être un peu marrant c'était interdit. Gael avait décidé d'y aller cette nuit là, pensant que même si il se faisait attraper, il pouvait remonter dans le temps d'un ou deux heures et personne n'y verrait que du feu... le seul problème était ses étérissage. Il n'était pas sûr que ses fesses supportent un choc pareil.

Il était en train de réfléchir à tout ça sans même se rendre compte qu'il était entré dans la forêt. Il entendit du bruit devant lui et cela éveilla sa curiosité... c'était peut-être un élève... dans ce noir il ne savait absolument pas distinguer quoi que ce soit. Déjà qu'il avait quelques problèmes de vues et qu'il n'avait pas mit ses lunettes... il avança beaucoup trop et percuta la jeune fille et tomba sur elle. ^^'

Mörganna entendait les bruits de pas qui se rapprochaient de plus en plus, mais elle n'arrivait toujours pas à distinguer à qui ou à quoi ils appartenaient, quand soudain elle fut percutée par "quelque chose" et en reculant, elle trébucha sur une souche d'arbre et ben, vous devinez la suite ... elle se retrouva par terre.
Ne sachant pas si le "machin" qui l'avait bousculé était un loup-garou, un élève ou un yéti, elle décida de fermer les yeux et ne ne surtout pas bouger. Peut être que les loups-garous ne voyaient pas dans le noir ? En tout cas, Mörganna l'esperait fortement. Soudain, elle se demanda si elle n'était pas en train de délirer. S'il y avait eu quelques créatures dans cette forêt, on n'aurait jamais installé une école ici, voyons !
Mais elle préférait tout de même être prévoyante. Elle ouvrit tout d'abord son oeil gauche, puis constata qu'elle pouvait ouvrir le second en toute sécurité.
Sans tout de même se relever, elle remarqua que c'était tout simplement un autre élève qui l'avait malencontreusement bousculé. Puis soudain, elle se rendit compte que pendant tout ça, elle avait retenue sa respiration. C'est alors qu'elle toussota "légèrement" puis prit une grande inspiration pour compenser son apnée inconsciente.
Elle demanda alors à l'autre élève :

Heu ... ça va ? Rien de cassé ?

Gael pendouillait lamentablement sur la jeune élève qu'il avait percutée. Il mettait un certain temps à repprendre ses esprits. Et puis il ouvrit les yeux et fit un magnifique bond d'au moins six mètres (XD). Il avait réalisé qu'il avait le nez dans le décolleté de la jeune fille. Mais qu'elle honte !! Mais qu'elle honte !! Il se sentit rougir comme une tomate bien mûre. Heureusement, dans le noir on ne pouvait pas vraiment le voir. Il s'excusa :

"Je suis vraiment désolé... excuses-moi... olalalalala désolé désolé, désolé..."

Il avait la tête baissée et il bafouillait pour la première fois de sa vie. Il fallait dire qu'il n'avait pas tous les jours le nez dans la poitrine d'une fille. Encore moins d'une fille qu'il n'avait jamais vu... Gael se demandait comment elle pourait un jour le pardonner...

Mörganna, sous la peur d'être dévorée par un quelconque "machin baveux mono-neuronal affamé" qui n'était en fait qu'un lève innofensif, n'avait pas tout de suite remarquée qu'il était carrément tombé le nez dans son décolleté [ entre parenthèses, comment à tu réussi à trouver son décolleté alors qu'elle avait une cape ? ], mais soudain elle sembla réaliser l'énormité de la chose. Elle aussi se releva alors d'un bond direct et devint toute rouge. Similaire à une grosse tomate. Ou à un girophare. Le choix est vaste. Quoi qu'il en soit, elle avait rougit. Ses méninges fonctionnaient à toute vitesse, sans trouver un truc à dire :

* Ohnonohnonohnonohnonohnon, qu'est ce que je fais ? Qu'est ce que je dis ? Il ne m'avait pas vue, il a sûrement pas fait exprès ... *
* Impasse ... Fait impasse !!! Tu ne fais aucune remarque là-dessus ! *
* Oh toi, si c'est pour me donner des solutions pareil, autant ne rien dire, ça ira plus vite ! *

Après ce re-make de la seconde guerre mondiale inter-psychologique, Meggie décida d'opter pour la façon "je suis toute aussi confuse" :

Tu ne pouvais pas voir où tu tombais ... c'est pas grâve ... heu ... l'incident est close ...

Elle ne savait plus quoi faire. Tantôt elle entortillait une mèche palôte de ses cheveux autour de son index, tantôt elle mettait ses mains dans ses poches, ou bien elle tripotait son pendentif sans trop vraiment savoir où se mettre. En bref, l'idéal pour elle en cet instant aurait été de disposer d'une pelle pour creuser au plus profond du sol et s'y receuillir en ermite jusqu'a la fin de ses jours. En emettant l'hypothèse qu'elle puisse disposer d'oxygène à volonté. Finalement, Meggie espera pour la première fois de sa vie devenir encore une fois amnésique. Ou remonter le temps. Quoiqu'il en soit, supprimer cette scène de sa vie aurait été l'idéal.
Elle observa un peu l'autre élève. Lui aussi paraissait gêné. Mais peut être moins qu'elle...

*Mais quel idiot !! Mais quel idiot !! Quel naze !! Pourquoi je suis venu de toute façon ??? Peut-être pourais-je remonter dans le temps... oui mais non, j'ai trop peur pour mes fesses. D'un autre côté, si elle remarque que je suis tout rouge, autant mourrir de suite. Alleeeeeeeeeez calme toi Gael !! CALME TOI JE TE DIS !!! D'un autre côté si je veux me calmer, me hurler dessus ne va rien arranger... bon, je tourne en rond là....*

Il secoua ses mains en éventail pour se calmer un peu.

"Naaaaaaaan c'est de ma faute !! Désolé, désolé, désoléééééé !!
Si je me l'autoriserais, j'effacerai tout... mais j'ai trop peur de mon etterissage XD"

Il n'avait qu'une envie : prendre la fuite. Battre le reccord de vitesse, fonçer dans son lit et se planquer jusqu'a la fin de ses jours. Ou même partir du penssionat, vivre dans la rue, manger des rats, dormir sur une plaque d'égout... n'importe quoi d'autre qu'affronter une fille qui pourait être pleine de rage à son égar pour... une erreur incontrôlée.

Mörganna réalisa soudain quelque chose : il avait dit mot pour mot "si je m'autorisait, j'effacerai tout... " Que voulais-t-il dire par là ? Elle décida de ne plus parler de THE incident du siècle et demanda :

Tu peux l'effacer ? Comment ça ? C'est quoi, ton don exactement ?

Elle l'enviait rgeusement. Avoir le don d'effaçer les choses, ça devait être génial ! Comme par xemple pour ce moment là : tout effacer, pfuit ! Meggie secoua un peu ses habits pleins de terre et attendit qu'il explique un peu la notion de tout "Effacer", plus curieuse que jamais, et surtout pressée d'oublier ce qui venait d'arriver...

Gael se fit encore plus petit qu'il ne l'était déjà. Se faire interroger n'était pas vraiment dans son programme pour la soirée. D'un autre côté, se mettre le nez dans la poitrine d'une fille n'y était pas non plus. A charge de revanche, n'est-ce pas !

"T'es de la police ?"

Dit-il sur un ton presque de défis. Et puis il rigola un peu, pour lui montrer qu'il déconnait. Avec quelqu'un de plus grand et plus caustaud que lui, il savait très bien qu'il valait mieux ne pas dire trop de bêtise... il n'était pas du genre à se taire d'habitude, mais là, il savait qu'une fille en pleine crise d'hystérie et de rage, ça pouvait faire peur et provoquer des choses regretables. Imaginez qu'elle le tue. Personne n'en saurait rien, puisqu'ils ne sont pas censés squatter la forêt.

"Je voyage dans le temps."

Mörganna fut tout d'abord assez vexée. Eh bien non, elle n'était pas de la police, s'il voulait savoir ! Non mais, pour qui se prenait-il ? Elle vit ensuit qu'il le prenait à la rigolade. Bon. C'était donc une blague. Elle dérida soudain quand il dit qu'il voyageait dans le temps. Elle en tomba net assise sur la souche d'arbre, totalement bouche-bée : voyager dans le temps, ça pouvit tout aussi bien être remonter le temps ? Wouahou ! Quelle chance ...
Puis une idée vint à Meggie : s'il pouvait remonter le temps, peut-être pourrait-il l'aider à remonter le temps jusqu'a ce fameux jour où elle s'était perdue en Laponie et quand elle est dvenue amnésique ? Changer son histoire ? Elle connaitrait alors ses vrais parents et, qui sait, des frères ou des soeurs ?
Tandis que son esprit s'emballait, sa conscience la calma très vite :

* Oui, ben rien ne presse, hein ? *
* Ouais, ok ... *

Néammoins, la jeune fille demanda tout de même, on ne savait jamais :

Tu peux remonter la temps jusqu'où ? Tu pourrais remonter plusieurs années en arrière ?

Elle l'esperait vivement, en tout cas. Elle se voyait déjà changer le cours de son histoire et pouvoir enfin retrouver sa famille ... c'était si incensé ...

Gael la regarda intensément. Elle semblait espérer quelque chose de lui. Elle s'emballait vraiment, il le voyait, et c'était pas dur d'ailleurs. Il se sentit soudain mal à l'aise. Il savait très bien qu'il ne pourrait pas l'aider... sinon il l'aurait déjà fait pour lui... il aurait lui aussi voulu découvrir qui étaient ses parents, savoir si il pouvait avoir une meilleure vie... même si il connaissait déjà sa mère.... enfin, de loin et cela remontait à longtemps... il se souvenait avec difficulté du son de sa voix...

"Je ne peut pas remonter loin en arrière. Je peux recommencer une journée, mais pas des années. Je resterais coincé jusqu'a ce que le temps passe et revienne aux jours d'aujourd'hui..."

Il ne voulait pas déçevoir une si jolie fille... même dans le noir il avait pu voir qu'elle avait un très joli visage. En plus, elle ne semblait pas avoir beaucoup de crainte, elle était sans doute un peu garçon manqué... rolalala ce genre de filles le faisait craquer. -_-

L'enthousiasme soudain de Mörganna s'effaça aussi vite qu'il était apparut. Elle n'aurait donc aucun espoir de voir un jour ses vrais parents ? Elle chassa ces pensées de sa tête et, mélancolique, prit sa tête entre ses mains en lâchant seulement :

Oh. Dommage ...

Elle sentait les larmes lui picoter les yeux à la pensée de l'éternel mystère entourant ses origines, alors elle changea carrément de sujet :

Au fait, moi c'est Mörganna. Mörganna Slowëg. Mais tu peux m'appeller Meggie ...

Elle s'était levée et tendait la main, prête à serrer celle de l'autre élève sans aucune hésitation s'il voulait bien oublier l'épisode de toute à l'heure. Elle se demandait bien pourquoi elle se sentait toujours obligée de faire le rapprochement entre les dons des élèves et son amnésie. Peut être était elle un peu trop naïve ? Mais non, voyons, Mischa lui avait toujours dit qu'elle ne faisait pas assez confiance aux gens plus agés qu'elle, alors elle n'était certainement pas naïve, loin de là. Elle se demandait alors si c'était un problème psychologique : peut être qu'elle n'arriverait pas à dormir sur ses deux oreilles tant qu'elle ne saurait rien d'elle ? Parfois, elle se disait qu'elle s'était volontairement perdue en Laponie pour échapper à un mauvaix passé ... si c'était le cas, alors elle avait réussi ça en beauté !
Mörganna essaya d'oublier tout ça et attendit que le jeune grçon serre sa main. C'est qu'elle n'allait pas longtemps rester ainsi, voyons !

Il s'en voulait profondément de l'avoir déçue à ce point... il n'aimait pas rendre triste quelqu'un. Mais il n'y pouvait rien, il pouvait voyager dans le passé, mais pas dans le futur. Même pas dans le futur du passé... Il joua avec une mèche de ses cheveux d'un noir de jais, en faisaint tout pour éviter le regard triste de la jeune fille. Il détestait voir une fille pleurer, mais si c'était beau. C'était sa partie romantique qui s'exprimait ouvertement. Et puis elle changea de sujet...

*Cela vaut mieux, je pense*

"Mon nom est Gael Pendragon. Tu as un magnifique prénom, si je peux me permettre."

Il s'avança vers elle et se mit à genoux pour arriver à son niveau. Il s'empara doucement de la main de Mörganna et y déposa un délicat baisé. Puis il lâcha sa main et la regarda dans les yeux. Ou plutôt, pour lui qui avait des problèmes au niveau des yeux, dans ce qui semblait être ses yeux.

"Tu n'es pas la seule à être à la rechercher d'un passé enfoui et qui semble perdu."

Mörganna attendait toujours comme un idiote, la main dans le vide, quand ledit Gael Pendragon, puisqu'il se nommait ainsi, lui fit constater qu'elle avait un "magnifique" prénom. Bon. Mörganna ne serait pas allée jusqu'a l'adjectif "magnifique", plutôt "sympa" ou "beau", mais bon. Elle était assez contente malgré tout. Elle songea même un instant à lui dire d'où son prénom venait, mais finalement non, elle serait obligée de réveler trop de choses sur elle et sur son passé ... assez inexistant en vérité. Elle ne dit donc rien, quand soudain il fit quelque chose qui la prit totalement au dépourvu. Au lieu de lui serrer la main, comme tout le monde, il s'agenouilla et lui fit un baise-main. Mais il dit quelque chose qui déconcerta encore plus Mörganna : "Tu n'es pas la seule à être à la recherche d'un passé enfoui et qui semble perdu." Ah oui ? Lui aussi semblait avoir eu des problèmes finalement.
Meggie soutint son regard une bonne dizaine de secondes sans rien dire, puis elle se détourna et commença à dire à son tour :

Peut être, mais le mienne ne semble pas enfouie. Elle est perdue.

Elle ne savait pas pourquoi elle avait dit ça. Peut être qu'elle le pensait vraiment, peut être qu'il n'y avait plus rien à esperer ? Elle ne le savait pas. Demeurait l'éternelle question : pourquoi elle ? Pourquoi avait-il fallut qu'elle aille se perdre dans ce foutu desert de glace ? Elle était en colère contre elle même. Contre son passé. Contre tout.
Elle se retourna une nouvelle fois et se retrouva face à Gael :

Je ... désolée pour ce discution lugubre ...

Gael poussa un petit soupire en souriant timidement. Lui aussi, il n'avait presque aucune chance de retrouver quoi que ce soit de son passé... mais le plus important est qu'ils étaient là, tous les deux, dans cette forêt plus lugubre que la discution en elle-même. Gael n'avait jamais rien dit sur lui, et là, il venait de dire que lui aussi, il avait un passé disparu...c'était sans doute la plus grosse confession qu'il venait de faire de toute sa vie... Il passa sa main dans ses longs cheveux noirs (enfin... longs...pour un garçon) Il tourna la tête à droite, en étant sûr d'avoir entendu du bruit. Quand il regarda à nouveau la jeune fille, il vit mille et unes étoiles et il se mit à tituber.

"Ce... ce n'est rien... le manque de someil..."

Il voulait la rassurer, éviter qu'elle ne s'inquiète pour (presque) rien. Et puis il fit quelque chose qu'il avait pourtant l'habitude de faire... mais il y avait quelque en plus dans son act... il la regarda droit dans les yeux. Mais ses yeux, au lieu d'exprimer le mystère habituel avient quelque chose de surpprenant, d'indescriptible...

Mörganna, elle aussi, avait entendue ce fameux bruit. Et autant dire qu'elle n'était pas vraiment rassurée. D'autant que Gael commençait à se comporter bizarrement, comme s'il avait des vertiges. Il vacillait, et n'arrêtait pas de tituber, comme s'il avait perdu tout sens de l'équilibre. Il prétendit que c'était à cause de la fatigue. Meggie savait très bien qu'il n'en était rien :

C'est vrai, cette mensonge ?

Elle n'avait pas fini sa phrase que le bruit se refit entendre, plus insistant. Elle commençait sérieusement à avoir la pétoche. Aussi elle demanda à Gael :

Tu ... tu crois que c'était quoi, ça ?

Elle se retourna vers lui et constata qu'il n'avait pas l'air d'aller bien du tout. Et le bruit avait l'air de se rapprocher. Nom d'une guêpe anglophone, Meggie allait employer les grands moyens : elle prit un ton autoritaire et ordonna à Gael en lui prenant la main :

Bon, on va à le infirmerie.

Elle commença à marcher vers ... quelque part, sans savoir vraiment où. Ce qui s'appellait plus comunément être ... perdue. Sacré bleu, pour rajouter un peu de piment à la situation, le "machin bruyant" se raprochait de plus en plus... Mörganna, prévoyante, saisit un baton tel un gourdin, prête à l'écraser sur la tronche de ce qui s'apprêtait à émerger d'un buisson...

Pourtant, Gael était persuadé que c'était la fatigue et le manque de nourriture qui lui faisait un effet pareil. Il en souffrait depuis ses onze ans à peu près. Gael ne l'avait jamais dit à personne, pensant que ça n'interesserait pas la directrice de l'orphelinat, et que ça n'inquèterait pas un médecin. Plus il restait là, plus il devenait faible. Il savait qu'il ne tiendrait pas longtemps. Gael ne pouvait même plus répondre à Mörganna. Lordqu'elle posa sa question il la regarda, l'air peiné et vraiment mal. Il se tenait le ventre aussi. Gael sentait les larmes lui monter aux yeux mais il ne fallait pas qu'il pleure... elle déclara qu'ils allaient aller à l'infirmerie lorsque la "chose" sortit du buisson. Il poussa un petit soupire de soulagement en voyant que ce n'était qu'un gros chat. Il voulut détendre l'atmosphère en articulant du mieux qu'il put :

"Il est tellement gros qu'il aurait besoin d'un skate board sous son ventre pour avancer..."

Mörganna laissa tomber sa "massue improvisée" quand elle aperçut quelle était "l'effrayante" créature des bois : un chat. Plutôt gros, style croisé avec un orang-outang, mais un simple chat. Meggie se sentit alors tout à fait idiote. Elle venait de prouver une bonne fois pour toute qu'elle était on-ne-peut plus cinglée : elle avait eu peur de "ça" ! Et d'ailleurs, ce "ça" émit un miaulement ironique avant de disparaitre derrière un fourré en trainant sa carcasse -dont Meggie aurait mis sa main à couper qu'elle possédait autant de graisse qu'une baleine. Une fois la surprise passée, Mörganna sentit monter en elle la colère. Ce petit machin poilu lui avait foutu une trouille impossible. Désormais, elle ne se laisserai plus avoir.
Perdue dans ses pensées, elle avait complètement zapée Gael, qui semblait être dans un état critique. Quand elle s'en rendit compte, elle se précipita, mais finalement il ne devait pas être en danger de mort puisqu'il réussi à plaisanter. La jeune fille bougeonna :

Mmmmmouais, ben le prochain fois, je prévoirai la skate, mais pour lui écraser sur le tronche ...

Gael n'était plus en mesure de répondre quoi que ce soit. Dans une dixaine de secondes, il serait dans les pommes, il le savait très bien, c'était plus grand qu'une maison. Même qu'une villa. Il s'accrocha au tronc d'un gros arbre, se sentant de plus en plus mal (Gael, pas l'arbre). Il se mit à respirer de plus en plus fort, puis il eu un grand flash blanc avant de s'écrouler par terre, inanimé. Sa tête heurta violement le sol dans un bruit mat. C'était malin de tomber dans les pommes maintenant... Mörganna n'arrivera jamais à porter le jeune homme jusqu'a l'infirmerie... mais qu'elle idée tout de même de se balader la nuit dans la forêt, loin de tout ce qui pourait l'aider à se soigner... il savait très bien qu'il n'aurait pas du s'éloigner autant. Il aurait du rester dans son lit, il aurait du ne pas bouger ! A la place, il c'est volontairement "enfui"...

Mörganna s'était retournée vers Gael, repensant encore à ce stupide animal, mais soudain elle oublia tout ça et se précipita vers le jeune garçon, qui venait de s'écrouler, inconscient, et de violemment heurter sa tête contre le sol. Meggie resta quelques secondes ainsi, bouche bée, puis son cerveau se remit -heureusement- en marche. Ou suffisemment en tout cas pour lui procurer des visions qu'elle n'avait encore jamais eue. Du genre une fillette en train de s'évanouir dans la neige. Exactement comme Gael venait de le faire.
Lorsque Mörganna emergea de ses visions, elle s'efforça de les oublier pour l'instant et de se concentrer sur Gael en parlant toute seule :

Bon... qu'est ce que je fais, maintenant, tu peux me la dire ? Non, bien sûr. Ben le figures-toi que moi non plus, je ne sais pas ce qu'on va faire. Enfin, je veux la dire ce que je vais faire. Je la crains fort que tu ne sois pas en le mesure de faire quoi que ce soit...

* Peut être qu'il vaut mieux le laisser ici pendant que tu ira chercher de l'aide ... *
* Tu es folle ou quoi ? Et imaginons qu'une bête affreuse le prenne pour son dîner tardif ? *
*Une bête du genre le gros chat de tout à l'heure ? Dans ce cas, tu peux même laisser une affiche du genre "Solde sur la chair d'un élève ! Promotion ! Venez tous..." *
* Tais-toi, cerveau, tais-toi ! *

Mörganna réfléchissais du mieux qu'elle pouvait, ~~c'est à dire dans un état de semi-éveillée~~ et elle finit par trouver une solution. On ne pouvait pas vraiment la qualifier de "bonne" solution, mais c'était ce que Meggie trouvait le plus ... comment dire ... approprié à la situation, ou plus simplement, le plus desespéré.
Elle s'agenouilla près de Gael, se concentra et esseya de trouver un de ses rêve qui pourraient le réanimer si elle le matérialisait. Pas si simple. Elle finit par "localiser" une envie de se réveiller, de sortir de cette inconscience :

Avec ça, si ça ne marche pas ...

* Mais tu te rends compte de ce que tu es en train de faire ? Toutes ces catastrophes ne t'ont donc pas servies de leçon ? *
* C'est pour l'aider, bon sang ! Oh, et puis de toute façon, je m'en tamponne de tous tes conseils complètements décalés et patin couffin ! Je fais ce que j'ai à faire et puis c'est tout ! Et s'il te plait, ne me sourt pas sur le haricot ! *

Sur ce, elle se concentra une nouvelle fois, ferma les yeux et imagina Gael revenir à lui tant bien que mal... Maintenant, restait plus qu'a esperer qu ça marche sans matérialiser un cauchemar trop ... cauchemardesque...